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Un salon de musique sous l’ancien régime
Maître de musique : Il faut qu’une personne comme vous, qui êtes magnifique et qui avez de l’inclination pour les belles choses, ait un concert de musique chez soi tous les mercredis ou tous les jeudis.
Monsieur Jourdain : Est-ce que les gens de qualité en ont ?
Maître de musique : Oui, Monsieur.
Monsieur Jourdain : J’en aurai donc.
Molière, Le Bourgeois Gentilhomme
Si l’on en croit Molière, il est de mise qu’un gentilhomme, mais aussi qu’un riche bourgeois, vers 1670, ait un salon de musique. Et, en effet, à l’image de Philippe d’Orléans, grand amateur de musique et futur Régent, les grands du royaume et les grands bourgeois parisiens ouvrent des salons musicaux dans lesquels se diffuse la création musicale prise sur le vif, en quelque sorte. Parmi les bourgeois amateurs de musique, Pierre Crozat se distingue : chez cet homme « le plus riche de Paris » les concerts se tenaient deux fois par semaine dans son hôtel parisien.
Les pièces présentées dans ce programme ont, pour la plupart, été composées dans la même période, entre 1692 et 1717, au moment où, en France, un nouveau langage instrumental est en train de naître. Cette naissance a lieu à la cour mais aussi dans le repli des salons des nobles, des mécènes, des amateurs et intellectuels qui offrent un espace nouveau, plus libre, plus nuancé d’expression.
Œuvres de Jacques Martin Hotteterre (1674-1763), Marin Marais (1656 – 1728), Louis-Antoine Dornel (1685 – 1765), Pierre Danican Philidor (1681 – 1731) François Couperin (1668 – 1733)
Ensemble Résonances
- Marine Sablonnière & Julien Martin : flûtes à bec
- Victor Aragon : viole de gambe
- Carola Grinberg : archiluth
- Esteban Gallegos : clavecin